dimanche 4 mai 2008

Une fête iranienne

Alors que fait-on lors de son premier weekend européen? Où va-t-on quand on revient de l’Iran ? Une personne normale pourrait répondre : « Ben, en discothèque ou à la fête de la bière » Deux choses qu’on aura du mal à trouver en Iran. Inutile de nier que de temps à autre une petite bière belge ou une sortie en boite rendraient le séjour moyen-orientale encore plus agréable. En même temps les « mehmuni » à l’iranienne, c’est à dire les fêtes à l’intérieur de maisons privées, permettent de compenser un peu ce manque de vie nocturne.

Selon les convictions religieuses ou les classes sociales dont sont issus les hôtes et/ou les invités des détails changent (présence ou non d’alcool, style de vêtements, danse ou non,…), mais généralement ces fêtes suivent un même modèle. Un mélange de jeunes et moins jeunes, qques snacks, plein de chaises autour d’un centre (living transformé en piste de danse) qui permet au plus audacieux de se lancer ds qques pas de danse… L’absence de meubles (que l’on a caché afin de les protéger) et le vide relatif en résultant est rempli par une musique house iranienne qui a son charme… un mélange entre musique orientale et la house populaire occidentale… En plus pour un étranger comme moi cela permet d’éviter un dépaysement trop grand…

Mais donc après la série de « mehmuni irani » en Iran, plutôt que d'aller a la fête de la bière, je me suis incrusté dans une fête iranienne en Belgique hier. Une amie ouvrait son cabinet dentaire pédiatrique et organisait une petite réception, annexe fête, pour l’occasion. J’ai raté la réception, mais arrivé juste à temps pour la fête. C’était une expérience assez intéressante, ma troisième fête iranienne en Belgique, en gros le « setting » (les danses, la musique) est pareil qu’en Iran mais certaines choses diffèrent. Ainsi superficiellement on voit que les gens sont « definitely » moins ta’arof et le maquillage des filles est plus délicat, mais plus que voir on peut dire que l’on ressent la différence. Difficile à expliquer, c’est l’Iran incontestablement, mais c’est aussi l’Europe. Je suppose que c’est ça ce que ressentent les Iraniens en Iran quand ils revoient leur famille émigrée. Ou c’est ce sentiment qu’on les jeunes issus de l’immigration quand ils rentrent dans leur pays et nous disent « on n’est ni de là-bas ni d’ici ». J’ai lu que la diaspora iranienne pourrait compter jusqu’au 2.000.000 migrants ! Elle date principalement des premières années post-révolutionnaires, mais même d’avant… Depuis les années ’90 l’immigration semble avoir repris… Ceci étant dit, cela ne me dérange pas : des gens sympas, des belles filles et une culture ouverte… m’y oppose jamais moi ;-)

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